Aera - The Craving Within
Chronique
Aera The Craving Within
« Oh, mais c’est pénible cet album ! » Cri du cœur. Il m’en faut beaucoup pourtant. Ma philosophie est : « il n’y a pas de mauvais black metal, chaque album a son public ». Sauf que parfois le cœur l’emporte sur la raison. C’est ce qui s’est passé lorsque j’écoutais ÆRA. L’envie que ça s’arrête. Que ça ne dure pas 42 minutes. De longues minutes d’ennui et de froncements de sourcils. Tiens, d’ailleurs, savez-vous combien de fois on peut froncer des sourcils en 42 minutes ? Ecoutez l’album et vous serez surpris de la réponse. Un bon paquet de fois…
ÆRA est arrivé cependant à séduire ATMF, l’écurie italienne qui a bientôt 15 ans d’existence. Comme quoi ce label est vraiment capable du meilleur comme du pire. Il doit tirer ses signatures au sort, ce n’est pas possible autrement. Ou alors ils sont deux à choisir les groupes : l’un qui entend bien, et l’autre qui est sourd… L’un qui a été engagé NYSEIUS, NEAR, JANVS, VEHEMENCE. L’autre qui a engagé ÆRA. Merde ! Ce n’est pas possible ! J’exagère ? Non. Enfin si, mais pas tellement. Ce n’est pas non plus inaudible. Ce n’est pas non plus dénué d’idées. C’est juste qu’elles sont mal employées, que la production ne leur fait absolument pas honneur, et surtout qu’elles sont gachées par les passages fades.
Ils sont deux derrière le groupe. Ulf Kveldulfsson - qui comme son nom ne l’indique pas vient du Chili - s’occupe de tous les instruments, mais pas très bien. Stein Akslen - qui comme son nom l’indique un peu plus vient de Norvège – est au chant. J’ai écrit « chant », pas « chiant ». Mais j’ai hésité, parce qu’il n’est pas très impressionnant. Bon, service minimum. Il est épaulé par un guest qui fait du bien par contre : Michael Rumple, Américain qui officie dans DESIDERIUM. Il offre ici sa voix sur des passages clairs et des chœurs.
Et vraiment, les idées, elles sont présentes. Un break au piano en plein milieu de « Frost Within », des vocaux clairs à la WINDIR et encore un piano sur « Rite of Odin », une accalmie atmosphérique sur « Profetien »... Mais voilà, elles pataugent temporairement dans des compositions black metal dont la base est aggressive, incisive, et malheureusement d’une banalité affligeante et lassante. Des cris sans émotions, des couplets lourdingues... Du coup, les idées qui pouvaient relever le niveau se trouvent dilluées. C’est comme trouver un délicieux, mais minuscule, morceau de fruit au milieu d’une grosse flaque de crème chantilly. On est agréablement surpris, mais on se rappelle tout de suite qu’il va falloir reprendre la crème, en attendant le prochain mini morceau de plaisir...
Ce serait donc peu dire d’affirmer que je n’ai pas accroché...
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